Etreintes brisées : sortie dvd "Pop-art"


Dans le métro, il y a quelques semaines, je vois une affiche présentant une série “Pop-art” de 4 dvds aux couleurs différentes du film de Pedro Almodovar : “Etreintes brisées”.
J’ai vu cette affiche à peine une seconde et je me suis dit que j’avais dû rêver ou mal comprendre.
Fabriquer un dvd en plusieurs couleurs pour mieux le vendre ?!??!



Vous remarquerez ensuite le magnifique “une palette d’émotions et de couleurs”, qui résume dans une punchline du meilleur goût la “stratégie” marketing de ce lancement.
Il FAUT se rendre compte qu’il y a UN type à Paris, qui est PAYE pour trouver cela et même le proposer. Dans le cours de l’année 2009 il y a eu une réunion chez Pathé où 5 mecs ont “validé” la punchline et les 4 couleurs. Je le répète, les 5 sont payés.


Que l’industrie du cinéma arrive à un niveau aussi bas de créativité et d’innovation pour vendre ses dvds à 19 euros 99, m’interpelle. Surtout dans une phase où la baisse des profits dûe au téléchargement illégal va mécaniquement écrémer ce secteur (comme l’industrie du disque en a déjà fait l’expérience). Je pense que s’il y a un moment où il faut être malin dans son marketing c’est vraiment maintenant.

Le nerf de la guerre reste quand même pour moi le contenu et ce n’est pas une interview de Penelope Cruz par Laurent Weil qui va faire l’affaire.


Pour résumer, si vous choisissez un dvd pour la couleur de la jaquette (dans un souci de coordination des couleurs de votre dvdthèque qui contient 8 dvd - vous n’êtes pas cinéphile, je l’avais deviné … !) : vous avez ici ce qu’il vous faut !

Sinon, les autres iront chez Criterion et autres Carlotta pour satisfaire leur amour du cinéma.


http://www.criterion.com/

Louise Bourgeois (3)


… L’araignée, la maîtresse et la mandarine.

Formidable documentaire sur la toujours passionnante Louise Bourgeois.

Louise Bourgeois est quelqu’un d’ exceptionnellement vivant.
J’ai souvent remarqué ce “feu” intérieur chez les gens qui vivaient très longtemps.
Pour illustrer ce propos et pour l’anecdote, elle a demandé au distributeur français du documentaire qui nous en a fait la présentation en avant-première, de photographier pour elle la première “audience” de son film en France !

J’aime aussi chez cette femme sa manière extrêmement directe de penser et de réagir aux choses : sans fioriture.
C’est une femme qui s’est débarrassée de toutes les superficialités de l’homme “social” pour aller à son essentiel à elle : l’art.
Le vrai, celui qui est sans égocentrisme, celui qui mêle comme elle le dit très bien les émotions et les idées - “both” souligne-t-elle.

Certains artistes sont toujours fascinants à écouter. Et elle fait partie de ce groupe car elle analyse elle-même énormément ses oeuvres, appendices de son corps où elle rejette pour les transformer ses émotions les plus profondes.

Reste encore au temps de laisser à la postérité que l’essentiel de Louise Bourgeois, et de passer sur des sujets sans intérêt comme son rôle dans le féminisme à New York dans les années 70 : on se fout éperdument que ce soit une femme ou un homme. On est bien au delà de ça. On est même au-dessus de la notion d’appartenance à un groupe, une école ou un mouvement artistique, c’est dire le niveau duquel on parle !!!

A noter que ce documentaire ne fait absolument pas double emploi avec celui de Camille Guichard sorti en 1993 ou 1994 et qui était passé sur Arte. Non seulement on peut voir les deux mais on peut encore plus prolonger avec un
recueil d’entretiens de l’artiste  : “Destruction du père-reconstruction du père : Ecrits et entretiens, 1923-2000”.

Bravo à Pretty Pictures de distribuer d’aussi jolis films.

Mes précédents posts sur Louise Bourgeois :
Louise Bourgeois : The spider
Louise Bourgeois (2)


Ci-dessous, une sélection d’oeuvres de Louise Bourgeois qui me touchent.










http://www.youtube.com/user/MargeryNewman#p/u/2/JMdWNwOWnng

http://www.prettypictures.fr/n_catalogue_detail.php?id=93

Jamiroquai

Comme à mon habitude, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un re-edit d’un morceau que j’aimais déjà beaucoup à la base : Cosmic girl de Jamiroquai et dont je viens de découvrir une nouvelle version live online.
J’ai rajouté des rythmiques et des voix ainsi que des petites choses éparses.
C’est juste histoire d’avoir la partie que je préfère du morceau en boucle dans mon ipod, un peu “quartetisée”.

Enjoy !

Mon edit :



L’original :

La collection Brukenthal


Magnifique exposition au musée Jacquemart-André que je suis allée voir, pour les primitifs flamands avant tout.
Parfois un tableau peut suffire à mon bonheur dans toute une exposition ou même tout un musée.

Ici c’est deux tableaux.

Tout d’abord L’homme au chaperon bleu de Jan VAN EYCK, tableau star de l’exposition :




Un tableau absolument extraordinaire.

D’abord attribué à Albrecht Dürer (un autre de mes peintres préférés), c’est un tableau d’une très petite taille.
Après ce premier choc, on a un deuxième choc : ce bleu irréel, particulièrement pour un tableau du 16ème siècle.
Ensuite on est impresionné par la finesse du visage : finesse des traits, rendu de la texture d’une peau, d’une barbe naissante ou d’un cerne sous l’oeil.


Le deuxième tableau qui me bouleverse dans cette exposition est un portrait de Hans Memling :
Homme lisant, son fils derrière lui (titre alternatif : Donateur priant - avec son fils défunt)



Quand on regarde sans a priori ce tableau on est surpris par sa construction qui dérange un peu : pourquoi ce garçon est si près derrière cet homme ? Cela semble presque une erreur. Puis on se dit qu’il n’est pas vraiment là, qu’il est rêvé. Le peintre met finalement au même plan une personne vivante et une personne défunte (o
n apprend d’ailleurs qu’il a rajouté le fils dans un second temps).
Là aussi finesse absolue : rendu de la fourrure, délicatesse du visage, beauté des mains, beauté des couleurs - magnifique bleu gris dans la partie droite du tableau - , …). Reste le visage de l’enfant : toujours peint comme un petit visage d’adulte et non comme un visage “réel” d’enfant.

La salle des paysages me déçoit un peu : le Paysage montagneux avec un moulin de Jodocus DE MOMPER et Jan II BRUEGHEL (atelier) :



fait selon moi pâle figure à côté des toiles de mon idole absolue, Joachim Patinir, maître inégalé (selon moi) du paysage flamand du 15è/16è siècle :



(voir mon post sur l’exposition Patinir au Prado en 2007 :
http://delphinequeme.blogspot.com/2007/09/patinir-exhibition.html)


Un dernier mot sur la scénographie que j’ai trouvé excellente.



On a vraiment l’impression de pénétrer dans un écrin de bijou. Les couleurs sombres mettent les oeuvres magnifiquement en valeur.

L’exposition a son propre site (suffisamment rare pour être souligné) :
http://www.culturespaces-minisite.com/brukenthal/index.html

L'Etranger de Luchino Visconti

Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas pourquoi on n’arrive plus, et ce depuis de très nombreuses années, à faire des films de ce calibre.
Il y a régulièrement de bons films sur les écrans, je ne veux pas dire que le cinéma est définitivement derrière nous. Encore récemment j’ai beaucoup aimé The Private Lives of Pippa Lee, je vais voir demain le nouveau Bruno Dumont qui sera sans doute très bien, j’ai parlé dans un post récent de mes favoris en 2009 : Un prophète bien sûr, mais aussi Tokyo Sonata ou encore Departures.
Tous ces films sont très bien … mais on n’arrive pas au début du commencement de la cheville de L’Etranger de Visconti. On est juste pas dans la même catégorie ! Même le film de Haneke qui a eu la palme à Cannes : une violence absolue dans un formalisme totalement épuré. La recette est intéressante. Mais bon ….

J’ai une tradition très personnelle : étant excessivement cinéphile et ce depuis l’âge de 11/12 ans environ, j’ai toujours fait en sorte de ne pas voir tous les films de mes maîtres absolus en cinéma de sorte à en avoir toujours un à voir de temps en temps tout au long de ma vie.
Ainsi quand la cinémathèque fait une rétrospective de Luchino Visconti quand je suis encore adolescente, je ne vais pas tout voir pour “en garder un peu”.
(à noter : cette règle ne marche que pour les très très grands : Visconti, Kubrick, Hitchcock, Renoir, etc …)
Et je fais bien. Car cela me permet de “découvrir” en 2009 L’Etranger de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni et Anna Karina.

Visconti voulait replacer le livre d’Albert Camus dans un cadre historique et politique ce qu’il n’a pas été autorisé à faire et j’en suis contente car je trouve que les contigences politico-historiques auxquelles Visconti est attaché, en bon communiste mais aussi descendant d’une des très grandes familles de l’aristocratie italienne qu’il est, finalement réduisent toujours le propos philosophique de ses films (sauf bien sûr dans certains d’entre eux comme le Guépard où cela fait partie intégrante du scénario).

Le film met du temps à s’installer. La photographie n’est pas aussi époustouflante que dans d’autres Visconti (à part 2 ou 3 plans exceptionnels). La caméra bouge beaucoup, certains mouvements semblent même démodés. Quasi tout le film est post synchronisé, ce que j’ai toujours eu du mal à accepter dans un film, même chez les plus grands.
Ce film a beaucoup de défauts.


Mais quelle progression ! quel immersion ! et surtout quel propos ! d’une portée philosophique panoramique !!! Ce n’est pas une “petite” idée philosophique sur le sens de telle ou telle chose dans la vie. Non. C’est une vision de l’être humain qui regarde lucidement et simplement l’absurdité de la vie, qui ne peut donc ambitionner autre chose que ses plaisirs quotidiens (tenir une femme dans ses bras, s’étendre sur une plage au soleil, …). La société ne peut accepter cette insoumission et cette légèreté. Elle va presser cet individu jusqu’à la moëlle. Jusqu’à ce qu’il n’arrive presque plus à penser “droit”. Et le propos éclate dans les dernières minutes du film, comme un feu d’artifice.


Sur Visconti, un site que je consulte depuis des années :
http://emmanuel.denis.free.fr/visconti.html



Lynn Saville


EYEMAZING est un magazine de photographie néerlandais que je ne connaissais pas et qui m’a permis de découvrir une photographe dont j’aime énormément l’univers et particulièrement les couleurs : Lynn Saville.


Voici quelques pages du magazine (issue 4 de 2009 - à sortir prochainement) :





cette dernière photo m’a tout de suite rappelé un tableau de Jerry Bywaters (peintre américain figuratif du 20ème siècle) que j’adore :




Les deux ont souvent une pointe de poésie et presque de féérie dans des représentations très réalistes (voir par exemple la photo avec la maison jaune que l’on croirait presque être une illustration de contes pour enfants).


Voici une sélection de quelques photos de Lynn Saville que l’on peut voir sur son site :








http://www.eyemazing.com/
http://www.lynnsaville.com

(merci à Frédéric)

Data visualisation (2)


Voici une sélection de mes sites de visualisation de données préférés :
(source : http://www.webdesignerdepot.com/2009/06/50-great-examples-of-data-visualization/)


Les sujets, les catégories, les concepts reliés entre eux ….. pendant une semaine dans le Guardian :
http://www.designingthenews.com/2008/04/05/one-week-of-the-guardian-thursday/



Web trend map 4 :
http://informationarchitects.jp/web-trend-map-4-final-beta/



Twingly screensaver : la blogosphère en temps réel (que sur pc - désolée pour les 34,28 % de mes lecteurs qui sont sur mac …)
 :
http://www.twingly.com/screensaver



We feel fine : une manière de visualiser les émotions de la planète :
http://www.wefeelfine.org/index.html




schemaball : un visualisateur de base de données SQL :
http://mkweb.bcgsc.ca/schemaball/?home



Map of knowledge :
http://www.ductil.org/mapa/english/



"… is the new …" mapping des occurences où on utilise cette expression (par exemple "brown is the new black") :
http://thediagram.com/6_3/leisurearts.html



moins joli mais très pratique : on tape un nom et on voit un mapping des concepts/noms associés à partir du service news d’un site italien
http://arianna.libero.it/graph/search/abin/graphnews?lemma=APPLE




Exactitudes = Ari Versluis + Ellie Uyttenbroek


Le photographe Ari Versluis et son binôme Ellie Uyttenbroek, “profiler”, photographient des gens de toutes catégories afin de les regrouper dans des groupes socio-culturels à partir des vêtements qu’ils portent.

Là où ça devient intéressant c’est qu’ils présentent ce travail sous forme de séries.
Ces séries constituent un travail de 14 ans qui s’intitule “Exactitudes”.

J’ai souvent remarqué que, particulièrement dans la photographie, la mise en série de divers clichés rend l’oeuvre particulièrement intéressante.
Très récemment par exemple, en visitant l’exposition consacrée à August Sander à la Fondation Henri Cartier Bresson, j’ai admiré un panneau où une dizaine de photos de mains était présentée au public.
On peut même développer le propos en disant que l’oeuvre même de Sander prend son sens dans son systématisme à vouloir photographier toutes les catégories de travailleurs (voir un précédent post sur l’expo Sander qui avait eu lieu à l’Institut Goethe en 2008 :
http://delphinequeme.blogspot.com/2008/03/august-sander.html)

Le travail de Versluis et
Uyttenbroek va presque plus loin que celui de Sander (et autres Atget) car non seulement ils font un travail de sociologie mais à tel point que cela touche à des questions philosophiques : a-t-on un libre arbitre ? a-t-on une liberté de penser (quand on choisit son apparence extérieure) ?
Ainsi quelqu’un qui n’est pas “looké” est tout aussi formaté que quelqu’un qui l’est.
Quelqu’un qui a un look minimaliste rentre tout autant dans une “case” que quelqu’un qui porte des produits de marque ou des couleurs extravagantes.
Une grand mère est toute aussi “formatée” qu’un jeune financier ou un rasta man.

Ils soulignent tout cela en faisant prendre exactement la même pose à tous ceux qui feront une même série.

Je trouve cela assez puissant.

Voici une sélection de mes séries favorites. Je vous recommande toutefois de découvrir leur travail par vous-mêmes :

http://www.exactitudes.com/index.php


(Merci à DB)

Droits réservés aux auteurs -
















Robots that show emotions

On vit vraiment une époque passionnante parce que l’on est au début de tellement de choses !

Il me semble que l’on vit les dernières années de l’être (totalement) humain et que l’on va vers une dématérialisation et une fusion avec la machine.

Clin d’oeil au passage
à PKD, dont une des phrases a été l’en-tête de mes blogs successifs depuis plusieurs années : “we only see images of the reality”.

Alan Turing


Le premier ministre anglais Gordon Brown vient de présenter officiellement et publiquement ses excuses au nom du gouvernement britannique suite à une pétition en l’honneur d’Alan Turing, père de l’intelligence artificielle et de l’ordinateur :

http://petitions.number10.gov.uk/turing/

Cet homme qui était un génie pur, a été persécuté du fait de son homosexualité ce qui a conduit à son suicide (dans les années 50).
Il s’est donné la mort à 41 ans (!) en injectant du cyanure dans une pomme qu’il a croquée (Steve Jobs aurait choisi la pomme comme symbole de son entreprise notamment pour cette raison sachant que en plus, la pomme est croquée ce qui se traduit par “byte” en anglais à rapprocher de “bits”, unité de stockage d’information en informatique …).

Il a hâté la fin de la 2è guerre mondiale en décodant le système de cryptage nazi (sa contribution est cachée jusque 20 ans après sa mort), créé la machine de Turing - ancêtre des ordinateurs actuels, créé le test de Turing (positif si une machine arrive à faire croire qu’elle est un être humain).

Paul Graham


Il y a une photo qui m’a vraiment impressionnée à l’exposition de la collection de Martin Parr au Jeu de Paume.
C’est une photo de Paul Graham intitulée “Bible & table” :

cette photo est très impressionnante sur papier (+ que sur écran).


Cela m’a donné envie d’aller sur son site et de sélectionner mes photos préférées de cet artiste que (honteusement) je ne découvre que maintenant :























http://www.paulgrahamarchive.com/

Frederic Wiseman


Quelle ne fut pas ma stupeur de voir en salles la bande annonce du prochain documentaire de Fred Wiseman sur le ballet de l’opéra de Paris : “La Danse: The Paris Opera Ballet” !


J’avais déjà parlé dans mon précédent blog (ici :
http://blogs.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.ListAll&friendId=48294651&page=5)
de ce réalisateur exceptionnel lors de la rétrospective qui lui était consacrée au centre Pompidou en 2006.


Je me rends compte aujourd’hui en allant sur le site de sa maison de production :
http://www.zipporah.com/
que ses films sont enfin disponibles en dvd ce qui n’était pas le cas à l’époque.


Vivement la sortie de ce film sur nos écrans français le 7 octobre prochain.

Infographics on web

Voici trois graphiques présentés sur un blog que j’ai découvert grâce à Twine et que je trouve intéressants :

1) l’énorme potentiel de la Chine (253 millions d’utilisateurs mais seulement 19% de lapopulation chinoise !) :




2) L’information online avant même un traitement par les journalistes pro :



A ce propos,
il y a un site français qui propose aux particuliers de gérer les droits de leurs photos / vidéos “exclusives” : l’idée est bonne au départ mais au final ça donne essentiellement de la photo people, laquelle tire souvent les agences photos vers le bas http://www.shootnews.com/

3) L’âge des utilisateurs (j’ai choisi ce dernier graphique surtout parce qu’il est joli) :





Article :
http://sixrevisions.com/resources/10-revealing-infographics-about-the-web/

Twine :
http://www.twine.com/

Octave one: nouveaux remixes


La semaine dernière j’ai reçu par mail de Detroit (tellement cool pour une petite française comme moi !) un identifiant et un mot de passe pour recevoir les nouveaux remixes du dernier single des Octave One “A World Divided” de l’album “Summers On Jupiter”.

Ce que j’aime bien dans ces remixes c’est que pour une fois on retrouve vraiment l’énergie qu’ils ont en live et qui est exceptionnelle.

Voici un aperçu :



J’avais joué avec eux à Nantes si j’ai bonne mémoire et j’avais pris des photos pendant la balance : au premier plan mon controleur midi sur lequel vous voyez un magnifique “overlay” tout en couleurs, dans le fond les frères Burden :