Traces du sacré

Encore une exposition décevante.
Le sujet était pourtant passionnant. Mais sans doute trop vaste.

Pas de problématique / fil directeur qui articule les oeuvres dans une logique autre que chronologique (!).
De plus, dire que c’est du déclin du religieux qu’est né l’art moderne est vraiment une vision très réductrice de l’art (pour moi en tout cas !).
Je trouve vraiment la problématique pas assez resserrée.

Cependant il y a beaucoup d’oeuvres incroyables à voir (je pense notamment aux dessins sous mescaline d’Henri Michaux), la plus renversante de toutes étant évidemment “Him” de Maurizio Cattelan : Hitler nous tourne le dos, il est à genoux, c’est un petit garçon, ses mains sont entrelacées (on ne sait pas s’il prie), il a le visage d’un homme âgé.

J’ai dit dans de précédents posts sur Ron Mueck ou encore Yves Klein, que pour moi l’art contemporain qui marquait une réelle “avancée” dans l’art moderne est celui qui n’est pas représentable (en photo, ou par un texte) mais que l’on ne peut “ressentir” que en “vrai”.
Ainsi un tableau de Botticelli reste magnifique dans un livre.
Voir un monochrome de Yves Klein ou une sculpture de Ron Mueck sur une photo ou dans le plus beau livre qui soit , n’a simplement aucun sens.

C’est également, ce que j’ai ressenti face à cette oeuvre.



Je me contredis allègrement en vous en montrant une photo mais j’espère que cela vous donnera envie d’aller voir l’exposition.


Traces du sacré
Centre Pompidou
7 mai - 11 août 2008
11h00 - 21h00