un vieux mix que j’ai retrouvé.
Plus aucun rapport avec mes mixes aujourd’hui mais il a bien vieilli ;-)
Magnifique exposition sur Helmut Newton dont, adolescente, je découpais les photos dans le Vogue pour les mettre sur la couverture de mes cahiers de classe.
Ce que j’ai le plus aimé, et ce qui m’a vraiment donner envie dans cette exposition, ce sont les grands formats, et particulièrement les portraits en grand format.
Ma photo préférée (en haut) fait partie de la série Villa d’Estes shootée en 1975.
Photos prises il y a une heure.
Stephen Farris : Orange mellow.
Morceau en boucle dans mon iPhone. Découvert dans un excellent mix des Principles of Geometry sur soundcloud.
Enjoy.
Photo prise avec mon iPhone chez un ami avant hier.
Petite exposition réussie, comme toujours au Musée du Luxembourg.
Beaucoup de spécialistes remarques souvent en premier les couleurs chez ce peintre vénitien. Personnellement, ce qui me touche plus ici c’est réellement la modernité et la simplicité (qui vont ensemble me semble-t-il) des visages.
On le voit particulièrement dans ce tableau de la Vierge et l’enfant.
Un tableau extraordinaire qui surnage complètement dans l’exposition : un portrait de Jésus dont la photo vous donnera qu’une très faible idée. La lumière de ce tableau est magnifique. Le regard perdu aussi.
Rêves de laque. Le Japon de Shibata Zeshin.
Très belle exposition au Musée Cernuschi sur un artisan japonais qui alla (au 19è siècle) à la rencontre de l’occident en participant à plusieurs expositions universelles où il fit naturellement sensation.
Violence et passion de Luchino Visconti est sans doute mon film préféré.
Cela doit bien faire 15 ou 20 ans que c’est le cas.
Je me souviens avoir vu ce film il y a très longtemps au Saint-Germain-des-Près.
J’avais trouvé le DVD par hasard à la boutique de Tate Modern à Londres alors même que je le cherchais depuis des années. Mais je ne le regarde jamais en DVD. Ce film doit être vu sur grand écran.
C’est donc quelques jours après sa re-sortie en salles (Filmothèque du Quartier Latin) que je suis allée le voir, symboliquement le jour de mon anniversaire, dans une salle pleine.
Quel enchantement.
Il y a des films que j’aime plus que tout mais qui parfois me déçoivent quand je les revois. Par exemple Les dames du bois de Boulogne de Bresson que j’ai revu récemment. Non pas que ces films ne soient d’excellents films, ils le sont et le restent, mais leur première vision est souvent un tel choc émotionnel qu’il est difficilement reproductible.
Car un film se “fait” pour moi à mi-chemin entre ce qu’il offre et ce que le spectateur y voit. Les “bons” films laissent de la place, pour que le spectateur puisse y projeter ses propres émotions, sa propre imagination, sa propre “réalité”. C’est pour ça que l’on voit toujours de nouvelles choses quand on revoit un bon film. Un “mauvais” film sera plus fermé, plus formaté évidemment, moins complexe.
Violence et passion est l’histoire d’un homme âgé (Burt Lancaster), qui préfère les oeuvres d’art aux hommes. Il se cache derrière la certitude des objets, parfaits dans leur harmonie, et qui créent suffisamment d’émotions en lui pour qu’il se sente vivant.
Mais c’est un homme qui se referme sur lui-même. Son extrême sensibilité, qui lui permet autant d’apprécier les oeuvres d’art, a du lui faire mal dans la vie.
Une “famille” (une femme mariée, son amant, sa fille, etc …) vient s’installer au-dessus de chez lui et il va être à nouveau confronté à ce qu’est la vie : l’amour, le risque, la violence et les passions.
Jacques Audiard parlait il y a quelques semaines de son dernier film De rouille et d’os dans Projection privée (de Michel Ciment sur France Culture : mon podcast préféré). Son personnage principal, qui s’est anesthésié de la vie (ses combats le prouvent : il peut tout encaisser, il ne sent rien …) ne s’autorise à aimer qu’au bord du précipice, quand il n’a plus le choix.
C’est un peu la même histoire finalement.
Celle des gens sensibles qui n’arrivent pas à affronter la vie.
Cette semaine j’ai flirté avec les anges …
J’ai été bouleversée à m’en retenir de pleurer par la Sainte Anne de Léonard de Vinci, et deux jours après, je n’ai juste pas compris ce qui m’arrivait quand Yusef Lateef, accompagnant Ahmad Jamal en concert à l’Olympia, nous a hypnotisés avec ses notes posées ça et là de façon quasi abstraite créant une musique qui vous submergeait.
Je ne crois pas en Dieu. Mais là il y a quand même quelque chose qui m’échappe dans tout ça …
L’exposition autour de la Saint Anne de Léonard de Vinci était tout simplement magnifique !
Je dis “étais” car, comme à mon habitude, j’y suis allée le dernier jour ….
Nous seulement on voit la genèse du tableau, les travaux de préparation, mais aussi ce qu’il y a de passionnant ce sont les copies de l’époque, essentiellement par les membres de son atelier ou par d’autres peintres contemporains. C’est vraiment là que l’on voit à quel point Léonard est complètement au-dessus du lot.
Je crois que c’est Philippe Sollers qui disaient que les gens aiment Mozart car sa musique est d’une telle évidence, fluidité, simplicité. C’est la même chose pour Leonard, tout semble évident dans ce tableau.
C’est quand on voit le détail non réussi d’un visage ou d’une main, d’un volume ou d’une perspective chez un autre peintre que l’on se rend compte que le parfait équilibre chez Léonard tient du miracle.
Tous les spécialistes parlent de la fameuse diagonale qui se dessine entre les trois visages et qui est effectivement ce qui apporte sa magie au tableau, mais personnellement ce qui m’a toujours surpris c’est l’excessive proximité entre Sainte Anne et Marie. Pour moi, Sainte Anne n’est là qu’en rêve, comme pour protéger sa fille et l’enfant Jésus.
Comme dans ce tableau de Hans Memling où l’homme lisant à son fils défunt à côté de lui (ici)
Un seul regret : je m’attendais vraiment à voir la Vierge aux Rochers de la National Gallery de Londres (afin de la mettre en face de celle du Louvre) dont j’aime particulièrement le paysage lointain qui me rappelle les primitifs flamands.
Je suis sortie éberluée par l’exposition. J’ai oublié mon casque au vestiaire.
Re-rentrer dans le quotidien de la vie en regardant mes messages sur mon iPhone ou en écoutant de la musique m’a semblé d’une vulgarité sans nom.
Hier soir à l’Olympia, Ahmad Jamal faisait ce qu’il voulait. On a l’impression qu’il jouait du piano avec sa tête.
Alternant les douces et délicates notes d’une mélodie, déconstruisant les rythmes, il finissait sur un enchainement hallucinant d’accords et recommençait de plus belle.
Avec Yusef Lateef, on est allé encore plus loin.
Les premières notes de son saxophone ont d’abord commencé par me laisser dubitative … et une ou deux minutes après j’étais prise dans quelque chose d’absolument incroyable.
Une musique qui laisse tomber l’apparat du rythme et de la mélodie pour rentrer dans une abstraction beaucoup plus puissante.
Quelle inspiration de voir cet homme de 92 ans d’une telle pureté dans son expression, aussi ovationné par une foule subjuguée.
Yukata Takanashi à la Fondation Henri Cartier Bresson.
J’ai assez aimé les clichés noir et blanc de ce photographe japonais, mais c’est dans la deuxième salle où sont présentés ses photographies couleurs que j’ai vraiment été bluffée.
Y sont en effet présentés des tirages Cibachrome absolument magnifiques de photographies aux couleurs incroyablement nuancées, très vivantes, tout en étant peu saturées. On est surpris d’une telle chaleur.
Jusqu’au 29 juillet à la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Photo prise hier.
Journal de France, le nouveau documentaire de Raymond Depardon et Claudine Nougaret est un merveilleux film.
Ce que j’aime surtout c’est sa structure : y alternent des images de la plupart des films, reportages de guerre, et documentaires de Raymond Depardon cinéaste et les étapes d’un tour de France de Raymond Depardon photographe.
Y alternent la violence absolue des morts et des révolutions, et le calme des coins les plus “pacifiques” de notre pays. Y alternent l’arrogance d’un Bokassa, la fulgurance d’un photo call à Cannes, la profondeur d’un Nelson Mandela dans la force du silence, la violence de soldats qui meurent sous nos yeux, et le ronronnement du camion d’un photographe qui parcourt les routes les plus reculées de France, où presque rien ne se passe.
Ce que je trouve bouleversant dans ce film, c’est la mise en image formelle d’une simple idée : que tout cela, c’est le même oeil qui l’a vu.
Comme tout être humain d’ailleurs. Qui verra dans sa vie la douceur, la violence, le silence, le chaos, la beauté et les ombres.
Pris avec Instagram
On aurait aimé que le réalisateur aille un peu plus en profondeur, mais ce documentaire se laisse voir avec beaucoup de plaisir.
Vendredi dernier Alden Tyrell jouait à Paris à la première de la nouvelle soirée de Serge Nicolas Rendez-Vous.
Alden Tyrell c’est des sorties magnifiques sur deux labels que l’on ne présente plus : Viewlexx (dont je jouais les maxis de i-f il y a 10 ans à la soirée Paradise Massage que nous faisions tous les mois à Paris avec Serge) et Clone, également basé en Hollande, et qui a notamment sorti des morceaux de groupes de Detroit (Dopplereffekt/Drexciya mais aussi Adult, etc ….).
Il jouait avec Dj Overdose avec lequel il a formé le groupe THE HASBEENS.
Il est également lié à la radio Intergalatic fm que j’écoute depuis un nombre d’années que je ne préfère pas calculer.
Le morceau original de la video “Make the world go away” / The Hasbeens :
Nouvel album de Moodymann :
Je l’écoute depuis une semaine. C’est mieux que beaucoup de choses qui sortent, évidemment, mais il n’y a pas de bombe atomique comme il a su en faire dans le passé.
A écouter cependant.
J’étais hier à l’exposition de Berenice Abbot au Jeu de Paume.
Je la connaissais évidemment pour avoir été celle qui a révélé Atget comme un véritable artiste, et aussi parce qu’elle avait été l’assistance de Man Ray.
Je connaissais surtout ses photos de New York dans les années 30 en train de se métamorphoser : ses photos d’architecture principalement et ses portraits de l’avant garde artistique du Paris des années 20.
Je ne savais pas qu’elle avait parcouru les Etats-Unis (à la Robert Frank) pour documenter de façon systématique les lieux et les hommes de ce pays.
Je savais encore moins qu’elle avait passé plus de 20 ans à faire des photographie scientifique, notamment au MIT. Le résultat étant de magnifiques oeuvres que je qualifierai paradoxalement d’abstraites alors même qu’elles s’attachaient à être des plus concrètes : matérialiser une onde, un centre de gravité, un mouvement.
Photo prise il y a 3 jours.
Hallelujah !!!!!
J’attendais Google Art Project depuis longtemps ……
Des musées du monde entier à distance de votre écran.
Bien sûr, rien remplacera le fait de voir une oeuvre en vrai, sans commentaires distordant notre perception de l’oeuvre que l’on regarde “par soi-même”.
Mais ce formidable outil permet de compléter notre connaissance des oeuvres, de voir des détails non visible à l’oeil nu, etc …..