Marvellous paintings of Holbein (the young) - above - and Cranach - under - which looks incredibly modern.
seen at the Un Allemand à la cour de Louis XIV - De Dürer à Van Dyck, la collection nordique d’Everhard Jabach exhibition in Le Louvre.
Marvellous paintings of Holbein (the young) - above - and Cranach - under - which looks incredibly modern.
seen at the Un Allemand à la cour de Louis XIV - De Dürer à Van Dyck, la collection nordique d’Everhard Jabach exhibition in Le Louvre.
Taiyo Onorato & Nico Krebs at Le Bal
http://www.le-bal.fr/fr/mh/les-expositions/ready-to-be-made/
Rosanjin
(incredible what an iPhone can do ….)
great exhibition in Paris’ Musée Guimet : L’art de Rosanjin, génie de la cuisine japonaise.
Un parcours passionnant.
http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-en-cours/cuisine-japonaise-rosanjin-kitao-ji
L’exposition de Joel Meyerowitz qui s’est tenue à la MEP est maintenant finie.
J’avais déjà parler de ce photographe ici :
http://delphinequeme.tumblr.com/post/13594797261/joel-meyerowitz-nouveau-livre
Les tirages, notamment les photos des années 70 de cette exposition étaient simplement magnifiques.
Dans une interview que Joel Meyerowitz a accordé à l’occasion de cette exposition :
http://ourageis13.com/rencontres/portraits/joel-meyerowitz-a-la-mep/
il disait que finalement les images importent peu, ce qui compte c’est la qualité d’attention, l’intensité de perception que la photographie peut apporter dans la vie d’un photographe. C’est tout à fait vrai, et c’est magnifique de le dire, surtout de la part d’un si grand artiste. Mais je trouve quand même qu’il y a deux choses supplémentaires dans la photographie qui me plaisent profondément :
- d’abord, comme dans toute oeuvre d’art, le fait que l’artiste fait une partie du chemin, et le spectateur en fait une autre. C’est Truffaut je crois qui disait qu’il faut laisser de la place pour l’imagination.
Une oeuvre très formatée, très “cliché” (c’est le cas de le dire) ne laisse aucune place à la projection intime que peut (doit) faire le spectateur sur l’oeuvre.
- ensuite, ce que je trouve magnifique dans la photographie, c’est qu’on rentre dans l’oeil du photographe et dans ce qu’il a de plus intime car il nous montre “de l’intérieur” ce que tout le monde voit de manière anodine, mais que lui trouve beau.
Ashley Beedle Boiler Room DJ Set.
Je suis bloquée sur Ballad of Hardrock (Ashley Beedle Housin’ vocal) entre 6’45 et 13’ ……
… et le magnifique New Jersey Deep que j’ai gardé en vinyl et que j’ai joué des millions de fois (qui rentre à 32’16)
Etonnants assemblages de photos, sur la base, à chaque fois, d’un mot choisi.
http://www.volumevisuel.fr/Collections/
Ezra Stoller (1915 – 2004) était un photographe américain spécialisé dans la photographie d’architecture.
Les New-Yorkais pourront faire un tour à la Yossi Milo Gallery où une magnifique exposition Beyond Architecture lui est consacrée jusqu’au 2 mars 2013.
Pour information, la photo ci-dessus date de 1949 ….
http://www.yossimilo.com/artists/ezra_stol/?show=0#title
Plus que quelques jours pour voir cette merveilleuse petite exposition à la maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly, sur le travail d’Emile Savitry.
Emile Savitry fréquente aussi bien le peintre André Derain, que le poète Robert Desnos, Louis Aragon, que Django Reihnardt. Il sera assistant de Brassaï puis photographe de plateau pour les grands du réalisme poétique français (Grémillon, Carné, Prévert, etc ….).
Voici un choix de mes photographies préférées, qui sont d’une grande modernité.
J’ai découvert les photos de Philippe Yong sur Flickr.
Ci-dessus quelques photos extraites de son tout nouveau livre.
Ce qui m’impressionne dans ces photos c’est la forte identité récurrente malgré la grande diversité des sujets. Je retrouve le même oeil, la même sensibilité dans une photo d’intérieur de bâtiment et dans une photo de zone industrielle.
A noter dans ce livre, le choix remarquable des paires de photos. Rarement j’ai vu une telle réflexion dans ces choix en vis-à-vis.
J’aime ces photos car j’aurais aimé les faire. Mais à la réflexion, je me rends compte que même si elles ressemblent indirectement aux miennes (pas de personnes présentes, photos de lieux essentiellement, assez “industrielles”, plutôt urbaines), elles en sont quand même très différentes. Mes photos sont plus irréelles me semble-t-il. Elles ont un côté presque graphique voire même artificiel que celles de Philippe Yong n’ont pas du tout. En fait on aime ses photos car elles ne se laissent à aucun moment piéger par une quelconque démarche dans la forme. Je pensais par exemple aux photos de Todd Hido dont j’ai parlé récemment sur ce blog. Elles sont magnifiques, soit, mais très marquées formellement. Un peu trop facile à mon goût.
Les photos de Philippe Yong au contraire sont très pures, elles vont droit à l’essentiel.
Philippe Yong ne cherche pas à faire de belles photographies, pour faire de belles photographies. Il ne fait qu’exprimer ce que son oeil voit. Et c’est cela qui donne des photos aussi magnifiques.
vous trouverez ici le livre en version papier:
http://www.blurb.fr/b/3972954-100-photographies-philippe-yong
et en version ebook (2,49€) :
http://store.blurb.fr/ebooks/369473-100-photographies-philippe-yong
Mug shot of Sydney Skukerman, or Skukarman, 25 September 1924, Central Police Station, Sydney
An entry in the Supplement to the NSW Police Gazette Sydney for Skukerman, (alias Kukarman, alias Cecil Landan) is captioned ‘obtains goods from warehousemen by falsely representing that he is in business’.
Quelques très très beaux clichés à l’exposition Manuel Alvarez Bravo au Jeu de Paume, particulièrement dans ses jeunes années où il fait beaucoup de recherche autour des formes (détails d’architecture par exemple).
Je n’ai rien compris à l’organisation du parcours de l’exposition centrée autour de verbes “clés” dont j’ai déjà oublié la liste, cependant, ce qui a retenu mon attention ce sont deux trois clichés en couleurs absolument magnifiques dont un montré ci-dessus qui date de 1964.
Modernisme ou modernité, les photographes du cercle de Gustave Le Gray.
Je répondrais assurément “modernité” !
Quelle modernité en effet dans ces clichés des débuts de la photographie!!!
Le Gray forme une cinquantaine de photographes (amateurs) et les fait travailler sur (déjà !) la notion de série ou encore la beauté de leurs tirages.
J’ai particulièrement aimé dans cette exposition les clichés de Olympe Aguado.
Le Solitaire (2010) de Théo Mercier, vu à l’exposition PHANTASIA, à Lille.
Cette exposition réunit des oeuvres absolument magnifiques, notamment des toiles de Jérome Bosch (dont le Jardin des délices!), un tableau de Hans Memling (ci-dessus) mais surtout elle réunit plusieurs toiles de Joachim Patinir, un de mes peintres préférés dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises dans ce blog. Patinir a été le premier à peindre ces paysages rocheux, surnaturels, où ses bleus et ses verts (ici exceptionnellement ses rouges) se mélangent au delà de toute réalité possible. Je retrouve de ses paysages dans ceux des peintres italiens dont notamment les deux Vierge au rocher (celle du Louvre et celle de la National Gallery) de de Vinci. Cependant, et malheureusement comme d’habitude, Patinir n’est pas mis en avant par les commissaires d’exposition (ni sur l’affiche, ni sur la couverture du catalogue). Je ne comprends pas cette non reconnaissance persistante de ce génie de la peinture.
Le Fleuve de Jean Renoir ressort en copie restaurée à la Filmothèque du quartier latin. Ce film a été tourné en Inde au début des années 50.
Il faut absolument le voir sur grand écran. La copie est magnifique. J’ai même hésité à poster la photo ci-dessus prise sur ma copie Criterion, qui fait pâle figure à côté de ce que j’ai vu au cinéma.
Dès la première image les couleurs sont à proprement parler époustouflantes. Jamais on ne voit en photographie un tel éclat dans les couleurs sans être obligé de subir en même temps une saturation de ces mêmes couleurs qui tend souvent à la vulgarité.
Là on arrive à avoir les deux : des couleurs magnifiques tout en nuance et en finesse.
Ce film fait parti de mon top des trois plus beaux films en couleurs ever :
- Le narcisse noir de Powell et Pressburger (Jack Cardiff remportera l’oscar) dont je parle également ici
- Dersou Ousala de Kurosawa
- Le Fleuve de Jean Renoir
Martin Scorcese arrive presque aux mêmes conclusions (enfin j’arrive plutôt aux mêmes conclusions que lui, soyons modeste …). Pour lui les deux plus beaux films en couleurs de tous les temps sont Le Fleuve et Les chaussons rouges, également de Powell et Pressburger.
Dans tous les cas, il me semble que toute personne qui s’intéresse de près ou de loin à l’image et notamment les photographes, devrait voir ce film dans de bonnes conditions (c’est-à-dire la copie restaurée sur grand écran).
Enfin, il faut aussi voir ce film pour la merveilleuse leçon de philosophie orientale qu’il nous donne. Je ne sais plus quel personnage à la fin conclut qu’il faut accepter les évènements de la vie (“to consent”). En une phrase (on n’a pas besoin de plus, et Jean Renoir va à l’essentiel dans le discours, avec l’humanité qu’on lui connait) tout est dit.
Passionnante conférence au Bal ce dimanche à propos du photographe japonais Daido Moriyama, malheureusement absent pour raison de santé.
A la fin des années 60, début des années 70, il fait partie de l’aventure du magazine PROVOKE qui marquera un tournant dans la photographie japonaise. Il va (à l’époque) récupérer certaines photos éliminées par ses amis photographes et les faire siennes. Car pour lui finalement, ce n’est pas vraiment la photo qui compte mais l’oeil. Quelqu’un à la conférence faisait d’ailleurs remarquer que ses photos, celles de Paris notamment, (actuellement exposées à la Galerie Polka si je ne m’abuse), ne sont pas extrêmement soignées, ont même parfois un contraste très brutal”. Et c’est vrai. Finalement la photo n’est pas si importante que ça. C’est l’oeil qui est important.
C’est évidemment très libérateur mais en même temps cela montre que l’on ne peut pas tricher en photographie. Il faut une grande sincérité, une authenticité, une énergie foncièrement honnête pour qu’une photographie traverse le temps. Cette photographie n’est qu’une “conséquence fomalisée”, d’une vision, d’un oeil, d’un être humain.
Diane Dufour, directrice du Bal, nous a très gentiment laissés regarder (avec des gants blancs) son exemplaire de Japan : a photo theater dont vous voyez ci-dessus quelques images. On peut également feuilleter le livre ici (je n’inclue pas la video dans mon post car je trouve la musique horrible) :
Grâce à la Fondation Henri Cartier-Bresson j’ai eu la chance d’une visite privée de l’exposition La photographie en 100 chefs-d’œuvre à la BNF (site François Mitterrand), au sein d’un groupe d’amateurs de photographie, avec un conférencier que j’ai trouvé exceptionnel tant par son érudition que par sa vivacité.
Les oeuvres choisies sont toutes très belles. Chacune mérite que l’on s’y attarde.
Ma préférée est Los Agachados (les courbés) de Manuel Alvarez Bravo. Des hommes de dos (toujours intéressant dans un portrait selon moi), dont on ne voit même pas la tête, qui semblent attachés à leurs tabourets, qui sont pourtant dans un café mais dont on sent qu’ils tentent furtivement d’échapper à la dureté de la vie qu’ils portent sur leurs épaules. Le cadre et la géométrie de la photo sont évidemment magnifiques.
Une remarque que le conférencier nous a faite d’entrée sur la photographie en général et que je trouve excessivement pertinente c’est que c’est le seul art que l’on peut faire sans avoir une démarche artistique (volontaire). Remarque, que j’avais également notée lors d’une conférence de Walter Guadagnini, historien de la photographie, à la Fondation HCB, qui soulignait lui aussi la multiplicité des intentions qui peuvent exister derrière une photo. En photographie on peut donc faire une oeuvre d’art sans avoir l’intention d’en faire une. Ce qui est finalement assez unique. Cette vision me renvoit d’ailleurs avec une délectation sans cesse renouvelée, à ce texte majeur dont je cite la référence très fréquemment dans ce blog Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc où le philosophe allemand Eugen Herrigel nous explique que selon le zen, “viser” nous décale instantanément de la réalité d’un acte, voire de l’appréhension de la vie. (voir ici)
Pour revenir à l’exposition, je ne rentre pas dans la polémique des photographes majeurs non représentés (il y en a forcément beaucoup), car pour moi, tout le problème de cette exposition c’est son titre.
(bon allez je dis quand même ce que je pense : l’absence d’August Sander me semble totalement incompréhensible …).
Cette exposition aurait dû s’intituler quelque chose comme Cent ans de photographie, un choix de 100 clichés (par exemple).
Les photographies sont magnifiques. Je ne remets pas cela en cause. Mais si on dit présenter des chefs d’oeuvre, alors il faut présenter des chefs d’oeuvre.
Or un chef d’oeuvre n’est pas une photo “simplement” magnifique. C’est la catégorie encore au-dessus. Ce sont des images qui se détachent complètement des autres.
Il y a quelques jours j’étais à une visite guidée au Louvre sur les primitifs flamands. Dans la salle que nous visitions, il n’y avait évidemment que des toiles d’une qualité exceptionnelle (Van Eyck, Memling, Van der Weyden et j’en passe) mais il y avait malgré tout UN tableau qui surpassait allègrement tous les autres c’était La Vierge au chancelier Rollin de Jan Van Eyck.
Tout cela pour dire que pour moi il y a une différence entre une oeuvre d’une qualité rare et ce que l’on appelle véritablement un chef d’oeuvre.
Alors il est vrai qu’il est plus facile d’être frappé par un chef d’oeuvre en peinture plutôt qu’en photographie mais quand même.
Reste que l’exposition est à voir.
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.100_chefs_doeuvre.html
Impressionnant dispositif à l’Ircam de spatialisation du son : ceinture de 264 haut-parleurs répartis autour du public pour la diffusion en WFS (Wave Field Synthesis) et d’un dôme de 75 haut-parleurs pour une diffusion tri-dimensionnelle en mode Ambisonique.
En clair le son se promène dans l’espace comme un papillon. Le son passe à côté de vous, vous contourne, repart et revient.
Etonnant.
Merveilleux documentaire sur le cinéma expérimental au 20ème siècle avec des témoignages de Hans Richter, Jonas Mekas, Stan Brakhage, ….
Les extraits sont longs et permettent de voir toute la créativité qui pouvait déjà exister, même avant l’ère du parlant.
La meilleure phrase du documentaire est prononcée par Hans Richter : “un artiste est quelqu’un qui va jusqu’au bout de sa vision”. Ca à l’air très simple mais en fait c’est très profond.