Lucas Cranach et Piet Mondrian


Rien de plus dissemblable dans la peinture et pourtant je ne saurais dire lequel des deux je préfère.

Je suis allée voir la semaine dernière et celle d’avant, ces deux magnifiques expositions : Mondrian au centre Pompidou (nocturne le jeudi) et Cranach au musée du Luxembourg (nocturne le vendredi).

Quel bonheur !


Pour Cranach, a priori mon favori, j’avais acheté le week-end précédent en librairie, le catalogue afin de réellement profiter de l’exposition en meilleure “connaisseuse” que je ne l’étais déjà.
Il y a toujours eu de magnifiques Cranach au Louvre, et ces nues au visage triangulaire si caractéristique m’ont toujours intriguée. Déjà très grande fan de Dürer lui aussi allemand, et vu ma préférence absolue pour cette période de la peinture, j’étais d’avance conquise.

Parlons peu, parlons bien : l’exposition est absolument magnifique, et aligne les chefs d’oeuvre les uns après les autres. Des portraits sobres au fond monochrome (dont le minimalisme, à l’absolue modernité, n’était que la conséquence toute matérialiste d’une recherche d’économie dans la fabrication du tableau, un fond noir étant beaucoup plus rapide à peindre qu’un paysage …) aux grands formats influencés par les mondes infernaux de Jérôme Bosch : tout est absolument splendide.



Mais le tableau qui, contre toute attente, m’a le plus bouleversée est une Lucrèce.
Lucrèce, dans la Rome antique, est violée et se tue, ne supportant pas son déshonneur.
Présentée après une Lucrèce qui lève les yeux au ciel, reprochant à Dieu d’avoir laissé faire un acte aussi horrible (Francesco Francia), la Lucrèce de Cranach regarde le spectateur droit dans les yeux : c’est la société qu’elle accuse. Quelle modernité ! Dieu est mort dès le 16è siècle pour Cranach ….
Ni le catalogue (dont la qualité d’impression laisse à désirer), ni les images sur le web ne rendent justice à ce tableau exceptionnel.

Lucrèce de Francesco Francia :


Lucrèce de Cranach :


A noter, la signature de Cranach : un serpent aux ailes de Dragon, qui me rappelle le “logo” de Dürer, premier peintre connu (à ma connaissance) à signer ses tableaux. Avant, le peintre est un artisan, avec une signature il devient un artiste.


La signature de Dürer :



















L’exposition sur Mondrian m’a autant émue qu’un documentaire diffusé il y a quelques temps sur Arte à propos de l’artiste.
Dans ce documentaire, on voit un Mondrian vivant à Montparnasse dans la plus grande pauvreté, confiant à ses amis (lesquels nous rapporte l’anecdote au combien symptômatique d’un artiste authentique refusant de façon absolue tout compromis) qu’il ne “peut plus” peindre des fleurs (pour payer le loyer). C’est “au-dessus de mes forces” dira-t-il.

  
L’exposition met très bien en avant non seulement l’évolution pictographique du peintre mais aussi l’influence de l’école à laquelle il a appartenu.
Il est du reste étonnant de voir un artiste qui semble aussi individualiste par l’extrême spécificité de son identité graphique, finalement n’être que le produit de son environnement.
Je me souviens il y a quelques années d’une discussion avec mon père au sujet de l’individualisme dans l’art. Je disais que plus un peintre était “personnel”,  plus il avait de valeur à mes yeux. Lui me disait le contraire : l’école, le mouvement auquel il appartient est plus important que l’artiste lui même.
Les taoïstes concluraient en disant que la vérité est hors de cette dualité : les deux positions sont simultanément vraies.




France 1500


Exposition dont l’affiche était pourtant très prometteuse mais qui m’a beaucoup déçue.
Pourquoi ?

image




































Quand on considère comme moi que l’art (pictural) a atteint dans sa forme classique ses plus hauts sommets entre 1450 et 1550, on se rend compte finalement qu’en France on n’a effectivement que Jean Fouquet, Jean Clouet, le Maître de Moulins et l’inédit Jean Hey que je découvre effectivement à cette exposition (voir affiche) alors que l’Italie (Mantegna ! Botticelli ! Da Vinci ! puis Raphael ! Michel Ange ! Le Titien ! ), les Flandres (Van Eyck ! Rogier van der Weyden ! Petrus Christus ! Memling ! Dieric Bouts ! puis Patinir !! Bosch ! Quentin Metsys !) ou encore l’Allemagne (Dürer ! Cranach ! Holbein !) regorgent de génies absolus !!!!! 
En fait, moi qui suis restée bloquée en peinture sur ce tournant de siècle depuis quasi mon adolescence, je n’avais pas réalisé, et cette exposition me le révèle enfin, à quel point la France a été absente de cette période paroxystique de la peinture en Europe.
Pour mon plaisir personnel, voici quelqu’uns des plus beaux tableaux (à mon goût), peints “autour de 1500” en Italie, en Flandres et en Allemagne (cliquez sur les tableaux pour les voir en plus grand !).


imageCHRISTUS, Petrus : Portrait of a Young Girl (c. 1470)



imageMASSYS, Quentin : The Ugly Duchess (1525-30)

imageMEMLING, Hans : Allegory with a Virgin (1479-80)

imageBOTTICELLI Sandro, Portrait of a Young Woman (c. 1480)

imageLEONARDO da Vinci, Female head (La Scapigliata) (c. 1508)

imagePATENIER Joachim, Landscape with St Jerome (1515-19)

imageRAFFAELLO Sanzio, Portrait of Tommaso Inghirami (1510-14)

imageEYCK Jan van, The Virgin of Chancellor Rolin (1435)

imageDÜRER Albrecht, Self-Portrait in a Fur-Collared Robe (1500)

imageCRANACH Lucas the Elder, Judith with the Head of Holofernes (c. 1530)


imageHOLBEIN Hans the Younger, Portrait of a Lady with a Squirrel and a Starling (1527-28)



Banksy's Exit Through The Gift Shop

Très peu de choses à voir en ce moment au cinéma.
Une exception cependant : le film de Banksy malheureusement traduit en français par “Faite le mur” (?!?).

C’est d’abord un super documentaire sur le street art avec :

Space invader  :

























Shepard “Obey” Fairey :



































Et bien évidemment Banksy :
































Mais c’est aussi et surtout un film sur la manipulation.

Sur la manipulation extraordinaire que produit Banksy (qui réalise le film) sur nous : il démarre en filmant un français immigré à Los Angeles qui vend des fringues vintage et ne sait pas quoi faire de sa vie jusqu’à ce qu’il commence à filmer la nuit ses potes “street artists” aux USA et aux quatre coins du monde. Commence la montée de mayonnaise pour arriver à un climax finement préparé : la tant attendue rencontre avec LE messie, j’ai nommé Banksy himself. Première pirouette : Bansky se scénarise et nous balade comme il veut car on pense à tort que c’est ce français et non lui qui est derrière la caméra pendant au moins la première partie du film.
Puis, énorme “break” (comme on dira en musique) : Banksy conseille à son “ami” français de faire lui même de l’art plutôt que de filmer les artistes. Celui là s’exécute et prépare directement sa première expo. Il demande à deux monstres sacrés du street art de cautionner l’expo, un article dans LA weekly et LE TOUR EST JOUE : 4000 personnes viendront et l‘“artiste” vendra pour 1 million de dollars d’oeuvres (faites par ses assistants) dans la semaine.
Le phénomène de “buzz” dans le monde de l’art est ici incroyablement bien décrit.

Le film est par ailleurs fantastiquement scénarisé, aux limites de la fiction et du documentaire et c’est ce qui le rend intéressant.



Nathaniel Brooks et Doug Dubois


Voici deux photographes que je viens de découvrir récemment, un peu par hasard.

Nathaniel Brooks est photojournaliste pour le New York Times.

Voici mes photos préférées issues de son portfolio que l’on peut consulter ici :






Doug Dubois est un autre photographe dont on peut également consulter le book ici :






















































All copyrights to the photographers.

Kindle vs. Hardcover


La version imprimée sur papier :



La version digitale :
















 La version kindle (dont je rappelle que le coût marginal de production est nul c’est à dire qu’une fois le premier exemplaire créé, le suivant ne coûte rien en production) est à 10,47 euros.

La version imprimée est à 11,63 euros.

Cherchez l’erreur.

En fait, les éditeurs vont faire la même erreur que l’industrie de la musique.

Reste que le glissement du partage de la marge doit être intéressant à analyser.

Worldometers

Fascinante page qui compile des statistiques en temps réel (algorithmes) pour le monde : nombre de naissances, nombre de décès, etc …
Certains chiffres sont souvent présentés avec une arrière pensée politique (et écologique) :
ainsi on trouvera juste à côté des dépenses mondiales consacrées aux soins médicaux, à l’éducation, les dépenses mondiales consacrées aux armées.


Les chiffres qui m’impressionnent personnellement le plus :
Naissances du jour

Décès du jour

Décès causés par la cigarette cette année

Décès provoqués par alcool cette année
Suicides cette année

Téléphones mobiles vendus aujourd’hui

Messages électroniques envoyés aujourd’hui

Température moyenne courante (°C) (température qui n’a aucun sens mais qui symboliquement nous réunit !)

Personnes mortes de faim aujourd’hui (juste au dessus de : Argent dépensé en programmes de perte de poids aux Etats-Unis aujourd’hui (US$))

Personnes n’ayant pas accès à un point d’eau potable

Jours restants jusqu’à la fin du pétrole




http://www.worldometers.info/fr/

Trésor des Médicis

Magnifique exposition au Musée Maillol.
Deux tableaux extraordinaires y sont présentés.
Le portrait d’Eléonore de Tolède par Agnolo Bronzino (1543), qui est sur l’affiche de l’exposition et le portrait de Tommaso Inghirami par Raphaël.
J’ai remarqué également un merveilleux petit tableau qui décrit l’enfer d’une façon un peu à la Jérome Bosch sauf que ce tableau a la particularité d’être vide et noir en son milieu, et bordé de petits personnages et animaux sur son pourtour. Quelle modernité de peindre du vide dans un tableau à cette époque ! Malheureusement je n’ai pas photographié ce tableau et ne l’ai retrouvé nulle part sur internet ou dans un catalogue.

Le Bronzino et le Raphael :





http://www.museemaillol.com/

Harris Savides

Harris Savides est le meilleur directeur photo contemporain.

Je me souviens avoir vu
the Yards en 2000 de James Gray et être sortie absolument époustouflée par la photographie (j’aurais pu m’en rendre compte même avant avec le cultissime “The Game” de David Fincher avec Michael Douglas).

Cela a continué derrière avec
Elephant de Gus van Sant puis Birth du brillantissime et malheureusement peu prolixe Jonathan Glazer.

Suivront
Zodiac de David Fincher qui est un film d’une précision impressionnante et enfin American Ganster de Ridley Scott.

Il a fait le dernier Woody Allen et le dernier Sofia Coppola.



Voici quelques plans :










http://www.imdb.com/name/nm0767647/

Jean-Luc Giribone


Passionnante interview de Jean Luc Giribone, en préambule au colloque “Au-delà du moi, la liberté ? - Psychanalyse, philosophie et méditation”.(1)
Normalien, agrégé de lettres, éditeur, professeur en France et aux Etats-Unis, écrivain, il aborde dans cet entretien réalisé par Nicolas D’Inca, la communauté évidente de la “recherche du soi” qui existe entre la psychanalyse et le bouddhisme, en comparant notamment Jacques Lacan dont il a suivi les séminaires et Chögyam Trungpa.

Là où l’entretien devient réellement intéressant c’est quand il introduit la notion de paradoxe qui devient nécessaire pour résoudre des problématiques aussi bien de recherche de soi que dans des pratiques thérapeutiques plus classiques. Il souligne ainsi le paradoxe du bouddhisme zen dont l’essence est “zazen”, pratique de la méditation assise, qui consiste précisément à “ne rien faire”. Et encore, il aurait pu préciser que non seulement on doit “s’asseoir et ne rien faire” mais encore on doit le faire sans chercher à obtenir quoique ce soit …
Et c’est sans chercher à obtenir quoique ce soit et en ne faisant rien que l’on créé “du jeu” et de l’espace pour quelque chose.

Il existe quelques livres sur le sujet (2), tous un petit peu décevants, mais il me tarde de lire un jour une analyse comparative pertinente entre le bouddhisme zen et la psychanalyse.

Le bouddhisme zen (et non les autres formes de bouddhisme comme le bouddhisme tibétain qui selon ma compréhension “promet” plus que le bouddhisme zen qui, comme le souligne très justement Jean Luc Giribone “déçoit” toujours car il ne donne pas de réponse) précise très bien le “biais” psychologique qu’introduit l’ego dans la vie de chacun.
Shunryu Suzuki dans le monumental “Esprit zen, esprit neuf” le dit très bien :
"tant que vous pensez : "Je suis en train de faire ceci", ou "je dois faire ceci", ou "je dois atteindre quelque chose de spécial", en réalité vous ne faites rien. Quand vous abandonnez, quand vous avez cessé de vouloir quelque chose, ou que vous n’essayez pas de faire quelque chose de spécial, alors vous faites quelque chose."
En d’autres termes, quand vous pensez égocentriquement à ce que vous faites, vous n’êtes plus dans ce que vous faites. C’est aussi simple que cela.
Je pourrais citer également Herrigel que j’ai déjà cité dans ce blog :
"Quand tout découle de l’oubli total de soi et du fait qu’on s’intègre à l’évènement sans aucune intention propre, il convient que, sans aucune réflexion, direction ou contrôle, l’accomplissement extérieur de l’acte se déroule de lui-même". (dans “Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc”).

Dès que l’on est orienté par l’ego on “sort” de soi et on n’est plus dans une appréhension authentique, directe et réelle de sa vie. On se déplace en quelque sorte de soi.
On peut reprendre à ce titre et pour illustrer mon propos l’image du tireur à l’arc qui vise la cible : la trajectoire de son oeil à la cible est structurellement en décalage avec la trajectoire de la flèche !

Que nous dit la psychanalyse ? La même chose. Qu’il faut tout autant enlever les couches qui au fil des années et notamment dans l’enfance on recouvert ou “tordu” notre moi authentique. La psychanalyse permet de se “retrouver” et de comprendre qui on est vraiment.
Comme le formulait très bien Lacan qui expliquait les trois étapes fondamentales d’une psychanalyse :
1) je parle mais ce n’est pas moi qui parle à quelqu’un qui n’est pas celui auquel je m’adresse
2) c’est moi qui parle mais toujours pas à celui à qui je m’adresse
3) c’est enfin moi qui parle et réellement à la personne à qui je m’adresse (on retrouve la trajectoire de la flèche si vous voulez !)

Dans le bouddhisme zen, comme dans la psychanalyse, on essaye si ce n’est de gommer mais au moins d’avoir conscience des projections qui déforment notre appréhension de la réalité et des autres. Il s’agit d’arrêter de se “mentir” à soi-même.

Un troisième élément de perspective serait pour moi l’analyse de la création artistique qui trouverait parfaitement sa place après cette analyse comparative de la psychanalyse et du bouddhisme zen dans la recherche du soi, puisque précisément l’artiste “authentique” est tout entier dans son expression, et plus l’artiste oublie son ego et plus, selon moi il nous touche, car il n’est pas “cyniquement” à côté de son oeuvre mais dedans.

L’entretien :
http://philosophies.tv/spip.php?article255

Le blog de Nicolas d’Inca :
http://psychologie-meditation.blogspot.com/

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(1) : Le colloque :
http://psychologie-meditation.blogspot.com/2010/09/au-dela-du-moi-la-liberte-bouddhisme-et.html

(2) : "Bouddhisme Zen et psychanalyse"
de Fromm Erich, Suzuki Daisetz Teitaro, et Martino Richard
"Le bouddhisme au risque de la psychanalyse"
de Eric Vartzbed
"Bouddhisme et psychanalyse" de Nina Coltart, Fabrice Midal, et Corinne Marotte


Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois


Ce n’est pas un film sur la religion. C’est plus que cela. C’est un film sur ce qui fait la beauté des hommes : leurs valeurs et leurs principes qu’ils peuvent placer au-delà d’eux-mêmes pour donner un sens à leur vie, pour donner un sens à la vie.

Je remarque dans ce film une photographie absolument exceptionnelle : je n’avais pas vu ça en France depuis bien longtemps. La directrice photo est Caroline Champetier (Villa Amalia, L’avocat de la terreur, …).
Arrivera-t-elle à concurrencer mon directeur photo préféré depuis au moins 10 ans, j’ai nommé Harry Savides (Elephant, The Yards, Zodiac, Birth, American ganster, ….) ?
Je ne le sais pas, mais en tout cas je n’avais jamais vu dans un film français une telle finesse des couleurs dont la non saturation et les nuances ainsi que la sobriété sont vraiment impressionnantes (les murs verts délavés, le bleu du monastère, les bruns et les verts des paysages, les visages des moines, certains noirs dans les scènes de nuit, etc ….).
Je pensais vraiment avoir affaire à une directrice photo assez jeune et avec une forme de courage dans la sobriété (un peu à la Harry Savides que l’on sent quand même énormément derrière sa photo même s’il travaille avec de grands réalisateurs).
En fait il s’agit d’une femme qui a déjà une très très longue expérience. On est donc en présence de quelqu’un qui a travaillé son art toute sa vie (je ne sais plus quel essayiste classait les artistes en deux catégories : ceux qui, jeunes, ont la fraicheur et l’inconscience d’une forme de génie et ceux qui perfectionnent leur art et atteignent leur apogée à la fin de leur vie).

Les acteurs sont touchants. Michael Lonsdale est magistral comme toujours. Je crois que cet homme pourrait réciter un annuaire face à une caméra et cela aurait un charme fou.

Une remarque très personnelle (je ne suis pas cinéaste) : j’aurais fini le film après la séquence des visages heureux puis tristes (après que Michael Lonsdale ait lancé la musique de son “ghettoblaster” monacal …). Le film tient tout du long sur le fait que l’on connait la fin et j’aurais trouvé élégant de ne jamais aller jusqu’au dénouement fatal.

Xavier Beauvois lors de la projection, au delà de ses remarques sur le foot, le haschich marocain et Brice Hortefeux, m’a profondément touchée lors qu’il a parlé de sa rencontre avec le moine qui a survécu à cette affaire : il nous a dit qu’il y avait une telle bonté qui émanait de lui qu’il ressentait alors très fortement “qu’on sentait que cet homme avait réussi sa vie”.
C’est cette humanité là que l’on veut dans les films.
On en a eu un peu dans Des hommes et des dieux.



Andrea Star Reese

est une photographe de 58 ans qui vit à New York. Elle vient du film documentaire.
J’ai découvert son travail dans Images magazine de cet été. Elle sera exposée à Perpignan au festival de photojournalisme.



Au départ je pense que j’aime car elle me rappelle un de mes photographes préférés (dont je parle régulièrement dans ce blog) : Philip-Lorca Dicorcia






A lire : interview d’Andrea Star Reese pour le New York Times :

http://lens.blogs.nytimes.com/2010/07/20/showcase-190/