Nihongo #2


Voilà, j’ai repris mes cours de japonais et alors que notre prof nous montrait les habituels dessins qui servent à expliquer les mots (on ne parle quasiment pas en français), je me suis surprise à les trouver très beaux.


Ici par exemple, les verbes ikimasu (aller), kimasu (venir) et kaerimasu (rentrer (chez soi), retourner) :







Ces dessins bien que très sommaires, ne sont pas sans me rappeler le merveilleux univers de Chris Ware dont j’ai déjà parlé dans ce blog (ici) :



UX


C’est dans le domaine fascinant de l’User eXperience que
mon ami David RAICHMAN a fait hier une présentation intitulée “Designer l’invisible” à la première réunion des UX PARIS.

David nous a parlé du MIT Media Lab, de Mihaly Csikszentmihalyi, de naturaliser le digital, de l’everyware ou encore du web squared.

C’était passionnant.

Hype Machine et Evernote


… changent mon quotidien.

Cela fait un an et demi que j’ai ouvert un compte sur Hype Machine mais ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai compris toute la portée du concept.
Je n’écoute la musique plus que sur ce site. Je n’ouvre même plus Itunes.
Le principe : un méta-collecteur de mp3 sur les blogs du monde entier.
Les fichiers sont taggés et rankés.
Le seul dernier problème à mon avis, et qu’ils ont encore à résoudre, est celui des doublons encore très nombreux (on retrouve un même morceau référencé plusieurs fois ce qui le fait baisser en ranking puisque les votes ne s’accumulent pas).
Anyway. Vivement l’application pour Iphone …

http://hypem.com/#/quartet


Evernote est un site / logiciel qui me permet de mettre dans une boite tout input que je veux garder pour le gérer plus tard (à la GTD) : une photo, une page web, une idée à ne pas oublier en 3 mots …. tout ce que l’on veut.
Par exemple si un paragraphe dans un blog m’intéresse, je sélectionne les lignes en question, je clique sur ma petite icone Evernote (add-on Firefox) et boom, ça le bascule automatiquement dans mon dossier réception ou même directement dans le bon dossier si je prends le temps de tagger l’entrée. La note garde en mémoire l’adresse url source du document.
Je vois un truc dans la rue qui m’intéresse, pareil, je prends la photo de mon Iphone et je bascule dans Evernote en quelques secondes.

http://www.evernote.com/


Isabelle Boinot : carnets italiens


Après ses magnifiques carnets du Japon (
ici), Isabelle Boinot récidive avec un tout aussi magnifique voyage en Italie.
Un livre sortira aux éditions En Marge très prochainement.
En attendant voici quelques images : de magnifiques dessins et des photos mises en série (tout ce que j’aime !)


Pour plus d’infos :

http://i.boinot.free.fr/index.htm

(voir les broderies qui sont sensationnelles)
http://pregopronto.blogspot.com/

(le blog du voyage en Italie)















The inexorable rise of robots

Excellent panorama sur l’industrie robotique.

Attention, on associe toujours les robots avec le futur.
Même si on regarde tous sur Youtube les premiers pas des protypes japonais ou américains depuis des années, Noel Sharkey de l’université de Sheffield nous rappelle à juste titre qu’aujourd’hui au Japon on est déjà à 1 robot pour 5 ouvriers dans l’industrie automobile ….

Etreintes brisées : sortie dvd "Pop-art"


Dans le métro, il y a quelques semaines, je vois une affiche présentant une série “Pop-art” de 4 dvds aux couleurs différentes du film de Pedro Almodovar : “Etreintes brisées”.
J’ai vu cette affiche à peine une seconde et je me suis dit que j’avais dû rêver ou mal comprendre.
Fabriquer un dvd en plusieurs couleurs pour mieux le vendre ?!??!



Vous remarquerez ensuite le magnifique “une palette d’émotions et de couleurs”, qui résume dans une punchline du meilleur goût la “stratégie” marketing de ce lancement.
Il FAUT se rendre compte qu’il y a UN type à Paris, qui est PAYE pour trouver cela et même le proposer. Dans le cours de l’année 2009 il y a eu une réunion chez Pathé où 5 mecs ont “validé” la punchline et les 4 couleurs. Je le répète, les 5 sont payés.


Que l’industrie du cinéma arrive à un niveau aussi bas de créativité et d’innovation pour vendre ses dvds à 19 euros 99, m’interpelle. Surtout dans une phase où la baisse des profits dûe au téléchargement illégal va mécaniquement écrémer ce secteur (comme l’industrie du disque en a déjà fait l’expérience). Je pense que s’il y a un moment où il faut être malin dans son marketing c’est vraiment maintenant.

Le nerf de la guerre reste quand même pour moi le contenu et ce n’est pas une interview de Penelope Cruz par Laurent Weil qui va faire l’affaire.


Pour résumer, si vous choisissez un dvd pour la couleur de la jaquette (dans un souci de coordination des couleurs de votre dvdthèque qui contient 8 dvd - vous n’êtes pas cinéphile, je l’avais deviné … !) : vous avez ici ce qu’il vous faut !

Sinon, les autres iront chez Criterion et autres Carlotta pour satisfaire leur amour du cinéma.


http://www.criterion.com/

Louise Bourgeois (3)


… L’araignée, la maîtresse et la mandarine.

Formidable documentaire sur la toujours passionnante Louise Bourgeois.

Louise Bourgeois est quelqu’un d’ exceptionnellement vivant.
J’ai souvent remarqué ce “feu” intérieur chez les gens qui vivaient très longtemps.
Pour illustrer ce propos et pour l’anecdote, elle a demandé au distributeur français du documentaire qui nous en a fait la présentation en avant-première, de photographier pour elle la première “audience” de son film en France !

J’aime aussi chez cette femme sa manière extrêmement directe de penser et de réagir aux choses : sans fioriture.
C’est une femme qui s’est débarrassée de toutes les superficialités de l’homme “social” pour aller à son essentiel à elle : l’art.
Le vrai, celui qui est sans égocentrisme, celui qui mêle comme elle le dit très bien les émotions et les idées - “both” souligne-t-elle.

Certains artistes sont toujours fascinants à écouter. Et elle fait partie de ce groupe car elle analyse elle-même énormément ses oeuvres, appendices de son corps où elle rejette pour les transformer ses émotions les plus profondes.

Reste encore au temps de laisser à la postérité que l’essentiel de Louise Bourgeois, et de passer sur des sujets sans intérêt comme son rôle dans le féminisme à New York dans les années 70 : on se fout éperdument que ce soit une femme ou un homme. On est bien au delà de ça. On est même au-dessus de la notion d’appartenance à un groupe, une école ou un mouvement artistique, c’est dire le niveau duquel on parle !!!

A noter que ce documentaire ne fait absolument pas double emploi avec celui de Camille Guichard sorti en 1993 ou 1994 et qui était passé sur Arte. Non seulement on peut voir les deux mais on peut encore plus prolonger avec un
recueil d’entretiens de l’artiste  : “Destruction du père-reconstruction du père : Ecrits et entretiens, 1923-2000”.

Bravo à Pretty Pictures de distribuer d’aussi jolis films.

Mes précédents posts sur Louise Bourgeois :
Louise Bourgeois : The spider
Louise Bourgeois (2)


Ci-dessous, une sélection d’oeuvres de Louise Bourgeois qui me touchent.










http://www.youtube.com/user/MargeryNewman#p/u/2/JMdWNwOWnng

http://www.prettypictures.fr/n_catalogue_detail.php?id=93

Jamiroquai

Comme à mon habitude, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un re-edit d’un morceau que j’aimais déjà beaucoup à la base : Cosmic girl de Jamiroquai et dont je viens de découvrir une nouvelle version live online.
J’ai rajouté des rythmiques et des voix ainsi que des petites choses éparses.
C’est juste histoire d’avoir la partie que je préfère du morceau en boucle dans mon ipod, un peu “quartetisée”.

Enjoy !

Mon edit :



L’original :

La collection Brukenthal


Magnifique exposition au musée Jacquemart-André que je suis allée voir, pour les primitifs flamands avant tout.
Parfois un tableau peut suffire à mon bonheur dans toute une exposition ou même tout un musée.

Ici c’est deux tableaux.

Tout d’abord L’homme au chaperon bleu de Jan VAN EYCK, tableau star de l’exposition :




Un tableau absolument extraordinaire.

D’abord attribué à Albrecht Dürer (un autre de mes peintres préférés), c’est un tableau d’une très petite taille.
Après ce premier choc, on a un deuxième choc : ce bleu irréel, particulièrement pour un tableau du 16ème siècle.
Ensuite on est impresionné par la finesse du visage : finesse des traits, rendu de la texture d’une peau, d’une barbe naissante ou d’un cerne sous l’oeil.


Le deuxième tableau qui me bouleverse dans cette exposition est un portrait de Hans Memling :
Homme lisant, son fils derrière lui (titre alternatif : Donateur priant - avec son fils défunt)



Quand on regarde sans a priori ce tableau on est surpris par sa construction qui dérange un peu : pourquoi ce garçon est si près derrière cet homme ? Cela semble presque une erreur. Puis on se dit qu’il n’est pas vraiment là, qu’il est rêvé. Le peintre met finalement au même plan une personne vivante et une personne défunte (o
n apprend d’ailleurs qu’il a rajouté le fils dans un second temps).
Là aussi finesse absolue : rendu de la fourrure, délicatesse du visage, beauté des mains, beauté des couleurs - magnifique bleu gris dans la partie droite du tableau - , …). Reste le visage de l’enfant : toujours peint comme un petit visage d’adulte et non comme un visage “réel” d’enfant.

La salle des paysages me déçoit un peu : le Paysage montagneux avec un moulin de Jodocus DE MOMPER et Jan II BRUEGHEL (atelier) :



fait selon moi pâle figure à côté des toiles de mon idole absolue, Joachim Patinir, maître inégalé (selon moi) du paysage flamand du 15è/16è siècle :



(voir mon post sur l’exposition Patinir au Prado en 2007 :
http://delphinequeme.blogspot.com/2007/09/patinir-exhibition.html)


Un dernier mot sur la scénographie que j’ai trouvé excellente.



On a vraiment l’impression de pénétrer dans un écrin de bijou. Les couleurs sombres mettent les oeuvres magnifiquement en valeur.

L’exposition a son propre site (suffisamment rare pour être souligné) :
http://www.culturespaces-minisite.com/brukenthal/index.html