"Les insoumis" d'Eric Neuhoff


Quelle bouffée d’oxygène !
J’ai lu ce livre d’une traite et j’en recommande vivement la lecture.

Au début j’avoue avoir simplement acheté ce livre pour le chapitre sur Maurice Ronet car je suis non seulement une très grande consommatrice de biographies mais également une fan absolue de cet acteur culte (j’ai déjà parlé
dans ce blog d’un de ses films lequel a fait récemment l’objet d’une magnifique réédition chez Criterion : “Le Feu follet” de Louis Malle, un des mes 5 films préférés de tous les temps - haut la main).



Et tout en lisant (très belle écriture quoique trop travaillée à mon goût, je préfère une certaine fluidité ou simplicité qui manque parfois) on se réjouit de la place donnée à des hommes qui n’ont pas été lisses, qui ont été autodestructeurs, qui ont traversé des épreuves, qui ont pu être très durs, qui en tout cas n’étaient ni raisonnables ni encore moins “conformistes” et c’était leur vie, et c’était, et c’est, très bien comme cela.
La liberté est plus belle que le bonheur.



Jasuto


voici un nouveau synthé en plug in VST traditionnel pour les logiciels de musique mais aussi en application pour Iphone !!!!


J’avais déjà parlé d’interfaces musicales originales et futuristes dans ce blog (ici)
Rien de particulier à dire : il faut juste essayer (0,79 euro pour le Iphone !!!).
Que dire quand enfant on était émerveillé dans le métro devant les affiches de Tron et qu’on voit arriver ça aujourd’hui !!!
Le plus fascinant c’est que c’est sans doute un type tout seul qui a fait ça dans son coin, a mis sa petite page sur internet et voilà !
Je crois que décidement ce que j’admire et de loin le plus chez l’homme c’est la capacité à sortir des schémas pré-établis, des formats, et évidemment des clichés.
Ici, par example, pour régler le volume, vous ne tournez pas un bouton (ce qui aurait été facile à faire). Vous créer un objet “speaker” (“enceinte” pour les non-anglophones) et si vous rapprochez le synthé du speaker, le volume sonore augmente !

"Truly inspiring" tout ça !

http://www.jasuto.com

(merci à Olivier H. expert “es” synthés, pour l’info)

Nihongo #1


En grande fan du Japon, j’apprends depuis quelques mois le japonais (“Nihongo” = “la langue japonaise”).

Je parlerai donc sur ce blog de temps en temps de l’apprentissage de cette langue.


Pour commencer, j’aimerais parler des mots japonais inspirés directement de l’anglais car c’est très rigolo.

Par exemple pour dire “cravate” on dit “nekutai” qui vient de “neck tie” en anglais, pour dire “ordinateur” on dit “kompyuta” (computer en anglais) ou encore pour dire “magnétophone” on dit “têpu rekôdâ” qui vient de “tape recorder”.


My N'club

Avis aux Nikonistes de tous bords !
Nikon vient de créer son propre Flickr (communauté de partage de photos online) :

http://www.mynclub.com

beaucoup de choses à corriger (on ne peux pas mettre une photo dans des “favoris”, etc …) mais déjà des idées sympathiques (les tournois).

Ceux qui ne font pas de photo ne savent sans doute pas qu’il y a deux principaux camps : ou bien on est “Nikon”, ou bien on est “Canon” (c’est un peu comme les mac vs pc).
Il y a un snobisme certain à appartenir à l’un des deux camps.

Je suis évidemment une Mac / Nikon, mais était-il besoin de le préciser …..

William Eggleston à la Fondation Cartier

Impressionnant de voir cet homme qui a aujourd’hui 70 ans et qui a apporté déjà autant à la photographie continuer à évoluer.
Car c’est ce qui étonne au premier abord : il a encore montré d’un cran.

La production, bien que les photos aient été prises sur 3 ans si j’ai bonne mémoire, est par contre étonnamment très hétérogène.


Reste les dessins. Apparemment une initiative du directeur général de la Fondation Cartier.
Il aurait pu s’abstenir.
C’est d’ailleurs étonnant cette manie de certains photographes de dessiner ou de parler de vocation de peintre “ratée”. Comme si les plus grands photographes eux-mêmes continuaient à garder un complexe d’infériorité face à leur homologues peintres.

Eggleston en interview (distribuée surplace) , dont l’ego,
soit dit au passage, est assez démesuré puisqu’il compare ce travail commissionné par la Fondation Cartier au travail d’Atget (qui est quand même le travail d’une vie), caractérise l’abstraction de ses dessins en parlant de l’admiration qu’il a pour Kandinsky ….

Quelques photos sont cependant vraiment magnifiques.
J’en ai choisi quelques unes dans le catalogue édité chez STEIDL.











http://fondation.cartier.com/

Spotify

ou quelqu’un va-t-il se réveiller là-dedans ?

Après deezer et autres lastfm voici Spotify.

Spotify c’est simple : c’est itunes en gratuit.

Moins intelligent que Deezer car déjà il faut télécharger l’application alors qu’à mon avis l’avenir est au web-based.


Je ne sais pas qui est derrière ces plateformes.
Que l’on ne me dise pas que ce sont des passionnés de musique parce que à ce rythme, la musique, je ne sais pas ce qu’elle va devenir.









Signs

on voit souvent sur le net des ados reprendrent des lignes de basses de leur morceaux préférés.
Généralement c’est pas extraordinaire.
Là, la version de cet anglais est vraiment hyper bien.
Il joue également le morceau “Lady cab driver” qui est un de mes 5 morceaux préférés de Prince. Donc respect.

Under the fuse of love Quartet re-edit


parfois j’écoute des morceaux dont je n’aime que l’intro, ou dont je ne supporte pas les voix, etc ….
L’avantage de faire de la musique c’est que l’on peut ré-editer tout à son goût ….

ici j’ai repris en boucle la musique d’un titre de Geyster “under the fuse of love”. J’ai enlevé les voix et je l’ai produit en peu différemment en rajoutant pas mal dans les rythmiques (ça rend plus hypnotique je trouve).
Puis j’ai mis des voix en boucle qui font assez Moodymann.

Voilà.
Enjoy.


L’original :

l’original est écoutable en entier ici :
http://www.myspace.com/geyster

Le “Quartet” re-edit :

Tokyo Sonata





"toi seul peut être ce que tu es" ….

Encore un chef d’oeuvre. Cela fait beaucoup pour une semaine moi qui n’avais pas mis les pieds au ciné depuis des lustres (j’ai l’impression que le dernier film que j’ai vraiment aimé voir au cinéma est
Before the Devil Knows You’re Dead avec Philip Seymour Hoffman (voir chronique sur mon ancien blog ici) mais ce n’est pas possible car ça remonte à octobre 2007 …..).

Après le Charlie Kaufman donc, voici le 2ème chef d’oeuvre de la semaine : Tokyo sonata de Kiyoshi Kurosawa (pas de rapport avec Akira).
D’abord le titre est magnifique.
Le film est simple, bien construit sans choses superflues (ce que n’arrivent déjà pas à faire 98% des cinéastes - j’ai encore vu un film d’Olivier Assayas l’autre jour à la télévision : aucune tension pour tenir le film malgré la présence un bon acteur : Charles Berling
).
Kyoshi Kurosawa est au contraire d’une modestie presque excessive, même pas un effort pour bluffer ça et là le spectateur avec deux trois cadres “photographiques” : stricte minimalisme à la japonaise dans la forme. Sur le fond, il n’a qu’une seule idée qu’il souhaite exprimer dans ce film : de tout ce chaos qu’est la vie, le dégoût, l’usure ou la déception qu’elle entraîne inévitablement (professionnellement, sentimentalement, familialement, etc …..), parfois une fleur peut sortir de tout cela.
Le film se termine en apothéose sur un de mes morceaux de musique préféré et que j’ai écouté tellement de fois en me disant moi aussi que quelque fois le divin (?) en tout cas le “sur-humain” pouvait se produire chez l’homme : la merveilleuse partition pour piano “clair de lune” de Debussy.

Ce film est un chef d’oeuvre.




http://www.imdb.com/title/tt0938341/


Synecdoche, New York de Charlie Kaufman


Chef d’oeuvre absolu.


Charlie Kaufman mais le doigt “dessus”, sur la sensibilité de certains comme sur l’envie de “vie” des autres, sur la perpétuité du questionnement de l’homme (et parfois sur l’expression de ce questionnement dans l’art), sur le total parallèlisme de ce questionnement avec la vie (ils ne se rencontrent jamais sauf aux moments de la mort et de l’amour) :
Charlie Kaufman fait un film magistral sur quelque chose d’indicible. C’est une expérience à la 2001 plus qu’un film objectivement racontable et qui aurait un sens.
Pourquoi ? parce que la vie elle-même (et pour lui la vie et la fiction s’entremêlent sans cesse) est d’abord une expérience et si on lui demande d’avoir un sens, comme on demanderait à ce film d’en avoir un avec une belle structure et un certain format, c’est justement à ce moment là que l’on passerait à côté du film ….


avec Philip Seymour Hoffman.



http://www.imdb.com/title/tt0383028/

Revolutionary Road


Je suis allée voir (tardivement) ce film hier soir. Je n’aurai que deux mots : énorme claque.
Film d’une extraordinaire finesse sur le sens de nos petites vies.

Voici mes commentaires sur le film que je vous engage vivement à aller voir :


Premier étonnement : j’apprends que le scénario n’est pas du réalisateur (Sam Mendes également connu pour son mémorable American Beauty) ce qui est plutôt étonnant sur ce type de film assez intimiste et essentiellement philosophique. Le réalisateur non seulement parle à travers ses personnages du mal être des gens quand ils n’ont pas trouvé leur “vocation” sur cette terre mais en plus il y arrive ! il arrive à montrer le très léger malaise qu’il peut y avoir quand on a une vision (théorique) de sa vie et que l’on sent à peine que “quelque chose” ne va pas dans le schéma ….


Il a clairement un don avec les acteurs. On a beaucoup parlé de la performance de Kate Winslet dans ce film mais c’est surtout celle de Leonardo diCaprio qui est extraordinaire (alors qu’il ne m’a jamais impressionné chez Scorsese). Comme dans tout très bon film les seconds rôles brillent : Kathy Bates, Dylan Baker (Requiem for a dream, Happiness).
La photographie n’est pas renversante mais cela ajoute de la simplicité au film, ce qui ne peut que renforcer son propos.


Outre le fait que le titre soit déplorablement traduit par “Les noces rebelles”, je n’aurais qu’une seule critique (attention pour moi le film est de très loin le meilleur que j’ai pu voir cette année, donc c’est vraiment histoire de dire que le film n’est pas la perfection faite “film” !): il manque de la fluidité, du naturel, d’une meilleure propension à immerger le spectateur dans le film. On n’est pas encore au niveau du “Feu Follet” de Louis Malle.
Plusieurs fois dans le film on sent la construction, le travail derrière les scènes : le côté “film” nous revient à la figure. Il manque une distance et une légèreté à la chose faite, chose que l’on trouve souvent chez les jeunes cinéastes dont le génie est beaucoup plus inconscient que construit. Ou chez les génies absolus, Kubrick, Hitchcock, … qui sont consciemment géniaux et qui sont donc à même de répéter la magie dans leurs films ….


PS : en cherchant l’adresse du site officiel du film je tombe sur ces deux extraits de critique :

Elle - Florence Ben Sadoun
(…) terriblement émouvant. Sam Mendes a réussi à filmer l’ennui de cette vie en grande banlieue de New York dans les années 50, et comment le mensonge s’insinue dans le couple.(…)

“comment le mensonge s’insinue dans le couple” ??? De quoi elle parle ???

Première - Mathieu Carratier
De la photo à la direction artistique en passant par la partition de Thomas Newman, tout le monde a compris que l’on pratiquait un cinéma qui vise très haut.


ouh - la - la !
Sur la photo, sur la musique (bien que très bien) et surtout sur la direction artistique, Sam Mendes a fait “ses devoirs” mais ce n’est certainement pas là que le film brille !
Ce n’est qu’un extrait. J’ose espérer que l’auteur se rattrape après, mais vu le style “envolée lyrique” de cette première phrase, cela ne me donne pas trop envie de lire la suite ….