Time magazine : les 100 personnes les + influentes en 2008

Mariah Carey fait partie des 100 personnes AU MONDE les plus influentes (selon Time magazine).

Nous sommes heureux pour elle, et lui adressons par l’intermédiaire de ce post, nos plus vives et nos plus chaleureuses félicitations.

Nous sommes désolés pour LE MONDE.








Cette liste americano-américaine (le monde = les usa pour les américains) regorge de pépites : http://www.time.com/time/specials/2007/article/0,28804,1733748_1733757,00.html

Michael Jackson Unknown Shamone Bootleg Dub mix

Cela vient de sortir. C’est un bootleg vinyl mais dispo en digital download online. C’est un peu cheesy comme j’aime. Dans quelques mois j’aimerai moins mais aujourd’hui je l’écoute en boucle …. à fond.

Merci à Gérald W. pour l’info, Gérald dont un mix est attendu de pied ferme pour diffusion sur ce blog…..




ARTiST : Unknown
TiTLE : Shamone
LABEL : DM005
SOURCE : Vinyl
02 Shamone__Dub Mix 05:58

J'ai photographié Patti Smith

Je suis allée voir l’exposition Patti Smith à la Fondation Cartier.
Déjà pour commencer l’affiche est magnifique.

L’exposition est intéressante car elle permet de voir “l’univers” d’une véritable artiste.

Quelles sont les choses qui m’ont touchée dans cette expo ?













Tout d’abord, avant même d’entrer dans la salle, on lit un texte au mur de Patti Smith



"La photographie est une expérience qui me relie à l’instant présent" : cette phrase a réellement fortement résonné en moi. Quand on prend une photo on s’oublie soi-
même et on ne “réfléchit plus”. On est complètement dans le présent (ce qui est beaucoup plus reposant que d’être dans le passé ou le futur).


Et en effet, la grande surprise de cette exposition ce sont les photographies de Patti Smith (polaroïds en noir et blanc) qui sont magnifiquement belles.

Elles appartiennent à un monde totalement onirique où elle nous met en apesanteur.
Les séries (de statues par exemple) sont particulièrement intéressantes dans une exposition qui retrace la “sensibilité” d’une personne pendant des dizaines d’années.

Autre point passionnant dans l’expo : ses obsessions pour quelques poètes comme Arthur Rimbaud. On sent là aussi qu’elle a été touchée très profondément par ces poètes (leurs vies) et leur poésie.


Une dernière petite chose que j’ai trouvé très originale et qui en même temps ne m’étonne pas chez une artiste aussi polymorphe : une photo continuée autour par un dessin.
Cela m’a vraiment surprise, sur la forme.


En sortant de l’exposition je tombe nez à nez sur elle et lui demande si je peux la prendre en photo.
Elle marmonne un “yes but quickly”. En voyant la photo chez moi je mesure quelle est très présente sur la photo alors même que physiquement à sa rencontre elle me semblait plutôt absente.


























J’ai ensuite fait le tour du building et en ai pris quelques photos car j’ai toujours trouvé cette construction magnifique :























Francisco Varela

J’aimerais recommander fortement la lecture du DVD “Monte Grande” de Franz Reichle sur Francisco Varela.

Francisco Varela était un homme exceptionnel comme on aimerait en rencontrer souvent. Scientifique réputé en sciences cognitives, neurobiologiste, il a aussi été un des instigateurs des sessions Mind & Life où des scientifiques depuis + de 15 ans se réunissent chaque année avec le Dalaï Lama jusqu’à aujourd’hui faire presque converger leurs recherches scientifiques dans une optique non religieuse mais philosophiquement orientée par le bouddhisme qui, comme le fait justement remarqué Varela, étudie le fonctionnement de l’esprit depuis plusieurs milliers d’années.

Ce qui rend quelqu’un comme F. Varela absolument admirable c’est l’extrême simplicité de son raisonnement cohabitant avec l’extrême complexité et l’érudition scientifique nécessaires à la compréhension des problèmes posés.
Par exemple, il se demande pourquoi on arrive toujours à se serrer la main sans se louper !
Quand on lit Freud ou Einstein, c’est pareil : on est surpris par la simplicité du raisonnement dans le language, ce qui à mon avis démontre une clarté et une distance très claire de l’auteur au problème soulevé.















Le deuxième volet de cette série réalisée par Franz Reichle sur Francisco Varela est actuellement en post production. Il portera le titre “Mind & Life” et devrait sortir en 2008.

DVD Monte Grande : + d’infos (1)
DVD Monte Grande : + d’infos (2)


Je reviendrai évidemment lors de prochains posts sur le travail de Varela, ses hypothèses.
En attendant je peux recommander la lecture des livres suivants :

"L’inscription corporelle de l’esprit"
"Invitation aux sciences cognitives"
"Quel savoir pour l’éthique"



Enfin le site du Mind & Life institute :

http://www.mindandlife.org/

Philippe Levy

J’aimerais vous présenter quelques photos du photographe Philippe Levy, et particulièrement une photo d’une série très récente faite à Dunkerque.


Philippe est connu pour ses très nombreux portraits de rock stars et autres héros de la scène électronique (grand mélomane qu’il est).
Ici mon portrait préféré parmi ceux qu’il a pu faire, celui de Michael Stipe (qui d’ailleurs lui ressemble un peu physiquement, en tout cas sur cette photo, raison de sa réussite ?).














Il voyage également beaucoup et rapporte énormement de clichés
(voir son site :
http://www.philippelevy.net/home/) .


J’ai eu, il y a peu, un véritable choc en voyant cette photo sublime qu’il a faite récemment en France :




Je suis bien incapable de dire ce que j’aime dans cette photo.
Des photos dépouillées, avec un objet central et un soleil qui se couche il y en a des milliers.
Alors pourquoi une telle émotion devant cette photographie ?
La finesse des couleurs et finalement leur faible variété ? la combinaison de deux perspectives au lieu d’une ? la simplicité ? les nuages qui comme par magie délimitent la photo ? la géométrie du sujet qui s’entrechoque avec la douceur de la lumière et du soleil ?
Je ne sais pas.

Isabelle Boinot encore et toujours

Deuxième post sur ce nouveau blog au sujet de la dessinatrice Isabelle Boinot.
Vous trouverez sur son site ses merveilleux carnets du Japon :
http://i.boinot.free.fr/index.htm
(cliquez sur le drapeau japonais ou allez directement ici : http://sumimasendoozo.blogspot.com/)

Je trouve que le mot “merveilleux” généralement utilisé un peu trop facilement à mon goût est ici à sa juste place.
On rentre dans un monde d’une délicatesse et d’une douceur infinie avec des tas de petites choses de partout qui se bousculent ou qui s’alignent docilement sur une même page : dessins, collages, photos, etc …. où des têtes masquées côtoient des dessins de sushis, des photos de viande crue côtoient des japonaises vues de dos qui ne se tiennent pas droit, ….

J’adore le côté systématique de ce carnet. En plus il a un côté très japonais, preuve d’une acclimatation (enfin utiliser ce mot sans “jardin” dans la même phrase ….) réussie dans ce pays qui nous semble encore plus exotique en fin de lecture.

Enfin, elle photographie des masques de déguisement dans les vitrines de magasin, ce que je fais également très régulièrement. Voilà donc moult raisons de visiter son site.





Black and White session

C’est malheureusement une fois l’exposition close que j’écris ce post. J’ai zappé le vernissage. Je ferai mieux la prochaine fois.

Les dessins expo
sés rassemblaient quelques uns des meilleurs illustrateurs / dessinateurs pour moi aujourd’hui en France.
























Mon favori : Ludovic Debeurme

il a un univers vraiment à lui où des monstres horribles ont une douceur
hypnotique.





























La Star de l’expo, Charles Burns que l’on ne présente plus :



Deux dessins que j’ai trouvé vraiment magnifiques : un de Pierre La Police et un autre de Anne Hemstege
.



Même si on ne peut plus y aller on peut acheter les livres :
















Vous pourrez vous tenir informés sur ce site :

http://artsfactory.net/




Iron Man

Aujourd’hui je suis allée voir Iron Man. Tout d’abord, je tiens à dire que habituellement les films de super héros ne me plaisent pas.
MEME Michael Keaton, MEME Christian Bale ne m’ont pas fait aimé les Batman.
Même les spider-man. On ne retrouve jamais la magie des comics et on ne découvre rien de nouveau ou de différent.
Par ailleurs soyons honnêtes, la raison essentielle de voir ce film : Robert Downey Jr qui est de loin un des meilleurs acteurs actuels (avec Philip Seymour Hoffman, Edward Norton, Sean Penn, Mark Ruffalo, Christian Bale, Benicio del Toro, Daniel Auteuil, ….).

Et en effet le film est extra en grande partie grâce à lui.
Il rend les quelques clichés du film (inévitables quand il s’agit, comme à chaque histoire de super héros, de la lutte du bien contre le mal) soutenables.
D’autres bonnes raisons de voir le film : beaucoup d’humour, et enfin, et c’est un réel progrès dans ce genre de films, les effets spéciaux sont au service du film et ne prennent pas le dessus.
C’est par exemple assez remarquable dans la scène où les deux protagonistes “métalliques” oserais-je dire, se battent sur la route au milieu des voitures. La caméra passent en permanence des super héros aux gens normaux, des bus explosés aux armatures robotiques, ce n’est pas la montée de mayonnaise habituelle. D’ailleurs c’est le moment du film où on a le plus l’impression de lire les comics Marvel dans ce qu’ils avaient de plus identificateurs : des histoires totalement incroyables dans un monde de tous les jours.

On remarquera quelques plans avec Jeff Bridges où les lumières graphiques reflétées sur son visage nous rappellent le mythique TRON.

Toute la partie graphique / technologique est vraiment réussie.

Par contre la présence COMMERCIALE dans le film de certaines marques, commencent vraiment à m’énerver : Bulgari, Audi, Dell, …. ça fait vraiment beaucoup.

Figuration narrative

L’exposition au Grand Palais m’attirait beaucoup : des tableaux “attrayants” (j’y reviendrai plus tard) et un mouvement que je connaissais peu même si j’avais entendu dans mon adolescence quelques noms (Arroyo, …. et Klasen qui était même venu dans notre maison puisque ma mère le connaissait).
Première impression : des tableaux “agréables” à regarder. Des grands formats, beaucoup de couleurs, les influences de la photo et de la bd …. tout pour plaire “à première vue”.

Mais c’est là où arrive la déception. D’abord par l’exposition en elle-même. Où veut-on en venir ? quelle est la problématique (comme disait un de mes anciens professeurs) ?
Le mouvement a eu peu d’envergure et les peintres qui le composent n’ont pas laissé la même postérité que leurs équivalents américains. Il semble que l’on ne “découvre” rien ici.
Les peintures ensuite : à l’image de ce que l’on a dit. On est dans un rapport assez primaire. On fait du figuratif en réaction à d’autres choses. Soit. Mais que se dégage-t-il finalement de ces tableaux ? Personnellement je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotions en les voyant. J’en ai trouvé certains magnifiques, mais aucun qui ne m’ait donné la chair de poule.

Et ce n’est certainement pas une question de figuratif / pas figuratif ou retour au figuratif.


L’émotion dans une peinture se situe pour moi bien au-dessus de sa matérialité.



Ce tableau est mon préféré dans l’exposition. Il fait partie d’une série “Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp” qui a été peinte par Arroyo,Aillaud et Recalcati et dont les divers tableaux sont rassemblés dans une pièce séparée :





















Toujours dans la même pièce mais photographié de l’extérieur :

Nick Drake home session


Pour ce premier mp3 sur ce blog je me sens l’obligation de commencer par quelque chose de fort et de “sacré”.

Il s’agit de mon morceau préféré de Nick Drake “Things behind the sun”.

Tout comme le film le Feu Follet de Louis Malle dont je parle dans un précédent post, ce que je ressens en écoutant ce morceau n’est pas vraiment explicable par des mots.
Si je l’explique, mon texte sera forcément réducteur. Si l’on ne comprend pas en écoutant, on ne comprendra jamais vraiment.
D’ailleurs il n’y a rien à comprendre.





En bonus, un extrait inédit de Nick Drake. Il est sur un triple vinyl bootleg que l’on m’a offert à Berlin :



Louise Bourgeois : The spider

The first time i saw this spider was in London at Tate Modern a few years ago.

You could walk near it and be really impressed with the size and the crazyness of this work of art.

There are two things that i really would like to say about it.

First, it really struck me when i first saw it about how it explained by itself the meaning of being an artist. Why “the hell” would an old lady build such a piece, 5 times taller and a million times heavier than herself instead of just doing her daily things. I was really asking myself how can someone be “pulled” or “pushed” to manufacture with his or her hands such a thing ? the size of it, the material used, but also the fact that Louise Bourgeois is a woman, especially old now, made really the idea obvious.
I think that this was clearly something beyond her or stronger than her little personna. It was something that she HAD to express (no matter what).
That is why it is easy to relate art creation to an unconscious process. The artist undergoes art creation as an expression of himself. I think.

The second thing i wanted to underline was the incredibly comic (shall i say cynical ?) scene it was to see all the tourists taking a picture of The spider, like it was a classical roman statue, the spider itself (“remember it is called “Mother” !!!!) and the soft and neat explanation of the work of art by the artist : “Why a spider to represent my mother ?? because both are intelligent, patient, clean (?!), useful (??!!) ….”
here you read a list of qualities and a tribute to how wonderful her mother was.
But this is a GIANT SPIDER !!!!!! it is just a nightmare in a horror movie !!
That is something which is really impressing me with Louise Bourgeois.
She manages to make parisians and tourists take nicely their picture of a giant spider who represents a mother.
And in the Tuileries gardens next to Louvre, this is classical art now.

“Chapeau bas”, as we say in France.